Ce voyage a commencé, sous un soleil de plomb, par quelques jours d'acclimatation à Leh, Ladakh, et ses alentours : monastères de Likir, Alchi, Tiksey et Hemis. Le trek entre les lacs Tsokar et Tsomoriri a débuté à Rumtse le 3 août au soir. Au réveil, la plupart des tentes sont des piscines : premier orage avec de violentes pluies. Pendant les jours qui ont suivis (3-7/08), entre Rumtse et le lac Tsokar, dans ce désert d'altitude, tous les jours de violents orages de pluie et de grêle ont éclaté vers 14h30, 17h et toutes les nuits. A kyamar (2e et 3e nuits), après le premier orage de l'après-midi, il faut déplacer les tentes : l'eau monte d'un côté, la boue dévale de l'autre...
En arrivant au lac Tsokar, le 7/08, nous apprenons ce qui s'est passé à Leh : innondations monstrueuses, routes coupées, ponts détruits, de nombreuses victimes...
Notre itinéraire initial n'est plus envisageable : cols enneigés infranchissables, route du retour entre le Tsomoriri et Leh coupée, les ponts n'ont pas résisté à la violence de l'eau. Et en avons-nous envie ? Nous retournons donc sur Rumtse par un itinéraire nous faisans rapidement trouver une route permettant d'avoir des informations et de nous signaler. Les orages continuent même s'ils sont un peu moins puissants. Le 13/08, nous installons le camp à 6/8 km au delà de Rumtse, en direction de Upshi. Nous devions le lendemain, marcher une quinzaine de kilomètre en direction de Upshi avec l'aide de porteurs (la route est impraticable pour les mules) pour passer la zone la plus endommagée et retrouver nos 4x4 de l'autre côté...Le 14/08, ce programme n'est plus possible, les pluies de la nuit ont rendu cet itinéraire trop dangereux. Mais nos 4x4, en route depuis plusieurs jours pour nous récupérer, ont réussi à avoir notre position et arrivent pendant le petit déjeuner... Nous rentrons à Leh par une des seule piste praticable, 250 km, soit 11h de détour ! Cette piste a été de nouveau fermée quelques heures après notre passage.Notre arrivée se fait entre des talus de terre, de gravas et d'arbres déracinés dépassant largement la hauteur des camions.Leh, ville si bruyante et animée habituellement est vide et silencieuse, anormalement silencieuse.
Un étrange voyage donc, mais nous sommes en vie et en bonne santé. Tous n'ont pas eu cette chance.
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